[Site envisagé pour la décharge contrôlée de...

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localisation Bibliothèque municipale de Lyon / P0740 FIGRPT0780 01
technique 1 photographie positive : tirage noir et blanc ; 24 x 18 cm (épr.)
description Inscription(s) sur l'image : "Décharge / interdite" ; "Privé / entrée / interdite" ; "Chantier / interdit / au public" (pancartes).
historique Une nouvelle décharge de classe 1 en Rhône-Alpes. C'est pour bientôt. Depuis la fermeture de Montchanin, rien ne va plus dans le monde de l'élimination des déchets. En 1989, neuf sites sont dans le collimateur.
historique Brice Lalonde a commencé à vendre la mèche... [En avril 1989], lors de l'inauguration d'un "laboratoire de la nature", à l'île du Beurre, le secrétaire d'Etat à l'Environnement a donné les noms de sites susceptibles d'accueillir une belle et grosse décharge de classe 1. Sury-le-Comtal, au nord de Saint-Etienne et Saint-Sorlin dans la Drôme. On parle aussi d'une troisième commune située à une vingtaine de kilomètres à vol d'oiseau de Vienne. Six autres sites sont dans le collimateur de la Semeddira, cette société d'économie mixte qui s'est donné deux ans pour trouver une commune acceptant de recevoir une décharge capable d'absorber environ 40.000 tonnes de déchets toxiques par an. Cet équipement fait cruellement défaut en Rhône-Alpes puisque les producteurs de ces "déchets spéciaux", comme on les appelle pudiquement, essentiellement le secteur de la chimie et de la parachimie, doivent se rendre à Bellegarde, près de Nîmes, ou Pontailler-sur-Saône, près de Dijon, pour traiter correctement leurs résidus. Depuis la fermeture de Montchanin, aucune usine appropriée se trouve à moins de 200 kilomètres de Lyon. Pas très réaliste tout ça... D'où la mobilisation des élus du Conseil régional, des huit départements de Rhône-Alpes, des spécialistes du déchet (agence ANRED), de la Chambre de commerce et de l'Association patronale anti-pollution, tous représentés dans la Semeddira. Le choix de la décharge devrait être arrêté avant la fin de l'année [1989]. Visiblement, la petite commune de Sury-du-Comtal possède le bon profil. A commencer par la nature de ses terrains, argileux et imperméables, sur plus d'une dizaine d'hectares. Pour l'instant, ils sont exploités par la société Monin-Ordures-Services, qui a racheté les droits d'exploitation aux Grandes tuileries du Forez. Premier contact André Combe, le nouvel élu de Sury-le-Comtal et les responsables de la Semeddira vont avoir un premier contact sérieux le 3 mai [1989]. "Je suis prêt à discuter si ces gens-là sont sérieux et honnêtes mais, a priori, je suis loin d'être favorable à cet équipement. J'ai déjà appelé la population à se montrer très vigilante. Vous savez, je ne suis pas dupe. Je verrai bien s'ils cherchent à nous posséder. S'ils nous prennent pour les Africains de la plaine du Forez, ils vont être déçus". André Combe, un "libéral écologiste", donne déjà la température. La population, elle, est déjà sur le qui vive. Le chef d'entreprise le plus important de la région, Pierre Monier, donne son avis : "Les déchets, on ne sait pas ce que c'est ici. Mais on n'en veut surtout pas !" A la Semeddira, on considère Sury-le-Comtal comme une "bonne piste", mais les experts. se penchent également de près, sur une commune voisine de Vienne. Des contacts vont être pris le 19 mai [1989] avec ses, élus. "Maintenant, le dossier s'emballe un peu plus. La période des municipales est enfin digérée, nous pouvons lancer des études dans un climat plus serein", dit un responsable de la Semeddira. Les autres sites potentiels se situent dans le Rhône, en Haute-Savoie, en Ardèche et dans l'Ain "où, là, les approches sont très prudentes". Seules certitudes pour l'instant : la Savoie sera épargnée, de même que la commune de Saint-Sorlin dans la Drôme, retenue pourtant après une longue sélection de quatre-vingt-dix sites possibles. "Nos terrains sont trop perméables", explique le maire, André Brunet. "Nous n'étions pas contre cette implantation si toutes les garanties de sécurité étaient respectées". Source : "le choix du débarras" / Pierre Perret in Lyon Figaro, 27 avril 1989, p.8.
note à l'exemplaire Négatif(s) sous la cote : FIGRP01071.
note bibliographique "Sury-le-Comtal réclame sa décharge" / Pierre Perret in Lyon Figaro, 9 juin 1989, p.5.

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